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600 daN, une valeur tombée du ciel
Mais d’où nous viennent ces fameux 600 daN, cette valeur maximum retenue pour être encaissée par le corps sans causer de dommage ?
On s’y réfère sans cesse. Elle est devenue une sorte d’évidence ou de dogme, une vérité tellement absolue qu’on ne se pose plus jamais la question de ses origines ou de sa pertinence. Un petit flash-back est donc le bienvenu.
Tout à commencé dans le ciel, dans les années 70 avec les études réalisées sur les éjections de pilote de jet, ainsi d’ailleurs que sur les accidents de voiture. Elles ont montré que le traumatisme était lié à une brutale accélération ou décélération, qui dans le langage des spécialistes provoque un « jolt », c’est-à-dire un choc ou une secousse pouvant affecter les organes internes du corps humain. La durée du freinage, comme de l’accélération, peut au-delà d’une certaine limite causer des dégâts physiques. Mais à partir de quelle valeur ?
Les études réalisées sur les « parachutes » militaires ont montré que les temps d’ouverture et les forces subies sur les suspentes étaient mesurables alors que les décélérations étaient difficiles à maîtriser. Il est apparu, à l’analyse de dizaine de milliers de sauts, que le moment du saut le plus dangereux se situe à l’ouverture du parachute et non à l’atterrissage. Ces mêmes études ont montré que l’ouverture du parachute entraînait des lésions cervicales ou dorsales à partir de 1 200 daN. Nous touchons au but…
Dans les années 1970/1980, lors de l’élaboration de la norme française NFS 71020, il a été retenu une valeur moitié moindre (600 daN) tenant compte de l’absence d’entraînement des utilisateurs, du caractère inopiné d’une chute, du profil moins « athlétique » des travailleurs et des risques de posture défavorable au freinage.
Tous les essais avec des équipements antichutes affichant ces valeurs se sont toujours bien déroulées et confirment la pertinence de ces 600 daN. La valeur a été entérinée.
Reste que ces 600 daN sont un compromis, ne serait-ce que parce que c’est une mesure dérivée qui n’a de sens que dans les limites cinétiques des chutes libres. En pratique on se situe heureusement loin de ces limites.
D’autre part, il semble difficile de remettre en cause cette valeur dans la mesure où l’abord expérimental est délicat. Les fréquences nominales des enregistreurs peuvent être remises en cause. Si on enregistre 600 daN pendant plusieurs millisecondes, ce qui est acceptable, on peut tout autant enregistrer 6 000 daN ou 60 000 daN pendant une milliseconde ce qui est sans danger car il n’y a pas de déplacement.
Cet article fait référence aux propos du Docteur AMPHOUX, disparu le 17 mai 2005, reconnu pour ses compétences en ergonomie et son implication dans le système de normalisation national.
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